Dans le cadre du projet MELiSSA (Micro-Ecological Life Support Alternative), l’Agence Spatiale Européenne (ESA) a retenu QinetiQ, associé à CAPACITÉS, pour démontrer l’efficacité d’un procédé de culture et de récolte de spiruline en condition zéro gravité. Cette microalgue a le pouvoir de recycler les effluents de la station spatiale, en se nourrissant du carbone et de l’azote, pour produire de la nourriture à fort potentiel nutritionnel.
Lancé en 1989, le projet MELiSSA ambitionne de transformer un vaisseau spatial en écosystème fermé, en recyclant le dioxyde de carbone et les déchets organiques pour les transformer en nourriture, en oxygène et en eau. En effet, approvisionner la station spatiale internationale ISS en oxygène, eau et aliments coûte déjà très cher et requiert beaucoup de temps. Des missions spatiales de plus longue durée vers la Lune ou Mars nécessiteraient 30 tonnes d’approvisionnement. D’où la nécessité de mettre au point un système de bio-régénération.
La spiruline est une microalgue extrêmement intéressante d’un point de vue nutritionnel. Elle recycle l’eau dans laquelle elle pousse et produit de l’oxygène. Enfin, elle pousse jusqu’à 100 fois plus vite qu’une plante terrestre. C’est la candidate idéale pour une mission spatiale.
L’enjeu est de réussir à la cultiver et à la récolter dans l’espace, donc en condition zéro gravité. Dans ce but, nos ingénieurs en génie des bioprocédés et valorisation des microalgues vont tenter de valider un procédé axénique de culture et de récolte en continu de la spiruline, dans un photobioréacteur contrôlé développé par le laboratoire GEPEA : HECTOR. QinetiQ et CAPACITÉS étudieront plusieurs technologies de filtration, en vue de s’affranchir de la gravité pour la filtration des microalgues.
Le projet démarre en décembre 2020 et devrait durer un peu plus d’un an.
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