Les Chantiers de l’Atlantique développent depuis plusieurs années une voile rigide. Elle propulsera le navire de croisière Silenseas, le futur plus grand paquebot à voile du monde. En 2019, les experts en génie mécanique de CAPACITÉS avaient instrumenté Solid Sail 2.0, dans le cadre de la seconde phase de test de cette voile du futur. A partir de décembre 2020, ils réaliseront des essais mécaniques sur la prochaine version de Solid Sail.
100% composite, vaste de 1200 m2, une longévité quasi infinie… Solid Sail est gigantesque sur tous les plans. Cette voile rigide de très haute technologie propulsera le paquebot à voile à trois-mâts Silenseas, long de 210 mètres. A terme, cette innovation pourrait être déployée sur d’autres voiliers géants, des vraquiers, des porte-conteneurs et des pétroliers.
Fin 2019, un démonstrateur à échelle 1/5 avait été installé sur le port de Pornichet, de façon à tester le mât et la voile en conditions extérieures durant plusieurs mois. Les experts CAPACITÉS avaient instrumenté le mât d’une unique fibre optique de 20 m à rétrodiffusion de Rayleigh, à laquelle ils avaient ajouté des patchs de jauges de déformation. En combinant ces deux techniques, ils avaient pu analyser les efforts (torsion, traction et flexion) et la déformation du mât. Enfin, ils avaient également équipé la voile en jauges de contraintes et en capteurs de force conçus sur-mesure afin de mesurer ses sollicitations.
Les données collectées avaient alimenté les outils de simulation numérique, qui avaient permis de valider le design final de la voile Solid Sail 2.0. Le projet est à découvrir plus en détail dans l’article dédié.
En décembre, une nouvelle phase de tests démarre sur la nouvelle génération de voile : Solid Sail 3.0. Nos experts en génie mécanique réaliseront des essais de caractérisation à l’échelle 1 sur des lattes de 2 mètres en carbone renforcé avec une mousse conçue par l’entreprise Multiplast. Ces lattes composent le cadre de la voile. Des essais de flexion quatre points, en statique, permettront de déterminer la résistance à la rupture ainsi que le module de flexion.
Pour ce faire, nos ingénieurs développeront un banc d’essais spécifique, équipé de capteurs de force et de déplacement. Ils utiliseront un système de corrélation d’images numérique pour mesurer les champs de déplacements et de déformations.
Cette nouvelle campagne d’essais sera conduite sur le site nazairien du laboratoire GeM, qui dispose d’une halle d’essais en capacité d’accueillir des éprouvettes d’une très grande dimension.
Ce site utilise des cookies et vous donne le contrôle sur ce que vous souhaitez activer