Des microalgues pour valoriser chaleur résiduelle et CO2 industriels

Les activités des cimenteries génèrent chaleur fatale et effluents industriels riches en CO2. Dans une démarche d’écologie industrielle, l’ADEME, le cimentier Vicat et Total ont créé un consortium réunissant les laboratoires GEPEA et GeM, CAPACITÉS SAS et AlgoSource pour mener à bien le projet « CIMENTALGUE ». Celui-ci repose sur un procédé de valorisation des effluents industriels à travers la culture de microalgues, développé par le GEPEA et CAPACITÉS. A terme, la valorisation du CO2 émis par un four cimentier pourrait devenir une nouvelle activité génératrice de valeur pour Vicat.

En résumé

Mots Clés :

MicroalguesProjet collaboratifBioprocédésEcologie industrielleTraitement des rejets industrielsDépollution

Expertise Associée :

Mise au point d’un procédé de valorisation des effluents gazeux par la culture de microalgues

Le GEPEA et CAPACITÉS ont mis au point un procédé utilisant le CO2 émis par un four cimentier pour nourrir les microalgues, et la chaleur fatale pour chauffer leurs bassins de culture. La conception et l’optimisation de ce procédé, aujourd’hui breveté, ont été réalisées à l’échelle laboratoire. Des études d’optimisation du transfert du CO2 vers la phase liquide ont été menées afin d’optimiser la disponibilité en carbone inorganique dissous lors de la culture. Plusieurs stratégies de carbonatation du milieu de culture ont été testées avant son injection dans le bassin de microalgues. Les effets de ce système sur les performances de croissance des microalgues et la stabilité de la culture ont été mesurées afin de sélectionner les meilleures conditions environnementales (flux lumineux, durée d’ensoleillement).

Le procédé ajuste automatiquement le besoin en nutriments des microalgues et le pH du bassin en fonction de l’évolution des conditions. Concrètement, des sondes captent les données de la culture de microalgues et les envoient au programme. Celui-ci agit sur des actionneurs qui ajoutent la quantité de milieu nécessaire à la stabilité de la culture.
Le procédé a ensuite été transposé sur un photobioréacteur pilote de 1 m3 sous serre de la plateforme R&D AlgoSolis.
Ce passage à une échelle semi-industrielle a permis de valider le système et de disposer de suffisamment de données représentatives pour déployer un pilote industriel de démonstration au sein d’une cimenterie de Vicat.

 

Pour mener à bien ce projet, les équipes de CAPACITÉS SAS ont bénéficié de l’appui et des moyens techniques du laboratoire GEPEA (laboratoire de Génie des Procédés, Environnement, Agroalimentaire), UMR associant l’Université de Nantes, Oniris, l’IMT Atlantique et le CNRS.

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